Iskari, tome 2 : Le combat des âmes sœurs de Kristen Ciccarelli

RESUME : Après avoir suivi dans le premier tome, Asha, l’intrigue se concentre sur Dax, le frère d’Asha et nouveau roi.

Il est désormais marié à Roa, héritière de la Maison des Chants. Cette dernière s’inquiète devant le comportement de Dax, qui ne semble pas vouloir respecter ses engagements, alors que celle-ci a rempli sa part du marché, à savoir lever une armée pour renverser le régime de Firgaard.

Roa a pourtant beaucoup perdu en acceptant cette alliance et craint d’avoir fait un mauvais choix.

PERSONNAGES : 7/10

INTRIGUE : 7/10

SCENES POUVANT CHOQUER : 1/10

2ème tome de la saga Iskari.

AVIS :

Cette suite est centrée sur les personnages de Dax et Roa. J’avais beaucoup aimé les personnages de Torwin et Asha, dans le premier tome, qui sont quasiment totalement absent de ce tome.

J’apprécie davantage quand les ouvrages alternes entre les intrigues, car ici, l’histoire est racontée uniquement du point de vue de Roa, ce qui exclu des personnages/aventures découverts dans le premier tome.

Pour autant, l’histoire reste appréciable, bien que beaucoup plus prévisible et convenue que le premier tome. J’ai perdu se sentiment d’originalité et de fraicheur d’Asha.

L’ouvrage est plus tourné vers la romance, qui parfois prend le pas sur l’intrigue, ce qui est regrettable, car on se retrouve dans un schéma de romance, fait de quiproquos et malentendus absurdes. Une bonne discussion aurait permis d’éviter 90% des difficultés des personnages.

On découvre davantage la mythologie de cet univers avec des passages sur les légendes.

On sort surtout de Firgaard, permettant de découvrir d’autres peuples et cultures, ce qui est très appréciable pour renouveler l’intrigue.

Ce tome reste en deçà du tome 1, mais je lirai la fin avec le tome 3, qui j’espère permettra de retrouver le piment du tome 1.

Je note, ce qui est très appréciable, les thèmes des difficultés d’apprentissage, du regard de l’autre, des préjugés abordés de manière originale et nouvelle. Il y a également le thème du deuil et de la culpabilité (déjà développé dans le tome 1) à nouveau abordé sous un autre angle, que j’ai trouvé bien construit en mêlant la mythologie de ce monde et le sentiment de honte du survivant comme la peine de perdre un être cher (ici une sœur jumelle, donc avec la question des liens fraternels).

Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons de Kristen Ciccarelli

RESUME :

Asha est la fille du roi, mais c’est une princesse solitaire. Tueuse de dragon, elle est crainte et haïe par son peuple depuis qu’elle a provoqué la destruction d’une partie de la ville.

PERSONNAGES : 8/10

INTRIGUES : 8/10

SCENES POUVANT HEURTER : 1/10

ORIGINAL

1er Tome d’une trilogie. Premier livre publié par l’autrice canadienne, Kristen Ciccarelli.

AVIS :

L’ouvrage est bien écrit. Les personnages se découvrent aux fils des pages. Le plus est clairement l’univers construit par l’auteur.

L’intrigue se passe dans un monde oriental où les dragons ont quasiment disparus, mais restent une grande peur du peuple de Firgaard.

On découvre qu’Asha, surnommé l’Isaka (la porteuse de mort) peut parler aux dragons, qui raffolent des histoires des temps anciens. Mais, ce don (qui aurait tué tous les autres conteurs) est une malédiction pour Asha. Elle est en effet isolée et détestée de son peuple à raison de cette faculté.

Afin de se racheter, elle a donc décidé de devenir une tueuse de dragon pour exterminer la cause, selon elle, de tous les malheurs de son peuple.

Parallèlement, on découvre une cité où les daksor sont les tous puissants. Ils dominent les autres peuples, et notamment les Skar qu’ils ont réduit en esclavage.

Evidemment, Asha va faire la connaissance d’un Skar et se lier d’amitié avec lui, ce qui l’a conduira à remettre en cause ses croyances, son éducation.

Asha doit également trouver une solution pour ne pas épouser son promis, le commandant de l’armée, un homme cruel et détestable.

On découvre également la mythologie de cet univers, avec un Dieu, des pouvoirs donnés aux histoires.

Ainsi, sur finalement peu de pages, plusieurs intrigues se mêlent pour construire une histoire originale et captivante.

Asha, cette jeune fille, par moment agaçante, car trop ancré dans ses croyances et qui refuse d’envisager que son éducation ait pu se tromper sur l’organisation de la société. Elle va avoir une évolution incroyable, mais tout en douceur et donc réaliste.

On suit l’histoire de son point de vue, et ainsi, on découvre les personnages à travers sa vision, parfois tronquée, parfois exagérée. C’est un personnage fort, avec des fêlures, mais qui cherche à faire les bons choix pour protéger ses proches.

Torwin, l’esclave, pas si faible qu’il pourrait le laisser croire au premier abord. Intelligent, fin stratège avec une pointe de romantisme. J’ai beaucoup aimé ce personnage, tout en nuisance et en sensibilité.

On commence à voir d’autres personnages Dax, le frère d’Asha, futur roi, mais qui semble trop faible pour se rôle, trop influençable, trop joueur…

Safire, la cousine d’Asha, souffre douleur des soldats et fidèle amie d’Asha, qu’elle ne peut pourtant ni toucher ni regarder dans les yeux.

L’intrigue est bien menée, avec des rebondissements qui ont pu me surprendre.

La romance est présente, mais vraiment légère, elle ne domine pas l’intrigue de fantasy. J’ai apprécié le rapport entre les cicatrices d’Asha et son estime d’elle-même (souvent, les romances se limitent à « tu ne peux pas m’aimer, car j’ai un énorme défaut », qui le plus souvent est totalement imaginaire ou surjoué. Dans cette histoire, il y a tout un contexte qui explique le comportement de rejet d’Asha et son regard sur elle-même. Il est possible de le transposer dans la vie des lecteurs).

Les thèmes abordés sont intéressants : le deuil, la culpabilité, la solitude, le rejet de l’autre, l’estime de soi, les inégalités…

J’ai beaucoup aimé ce premier tome et lirai rapidement la suite.