Gardiens des cités perdues, tome 1 de Shannon Messenger

RESUME :
Sophie sent qu’elle est différente, elle a une mémoire photographique et entend les pensées des autres.

Mais, elle va découvrir que loin d’être unique, elle fait partie d’un autre univers. Elle se lance à 12 ans dans cette nouvelle aventure pour rencontrer ce monde inconnu et comprendre sa destinée.

INTRIGUE : 6/10
PERSONNAGES : 7/10
SCENES CHOQUANTES : 1/10

1er tome d’une longue saga de fantastique jeunesse.

AVIS :

L’univers est bien écrit et l’histoire, sans être originale, se démarque des intrigues fantastiques jeunesses.

Certes, on peut encore dire que le livre rappelle Harry Potter. Il y a bien un groupe de jeunes, une héroïne qui découvre sa vraie nature et la magie, et une école de magie.

Mais, l’histoire est bien plus et se détache rapidement de ce carcan pour inventer son propre univers.

C’est une bonne lecture jeunesse, qui sait trouver des idées originales et des rebondissements palpitants pour des enfants.

Je trouve que le gros plus de ce livre est les personnages secondaires, qui ne sont pas effacés et ont leur propre évolution, secret, construction.

Je recommande pour les enfants à partir de 9-10 ans.

Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery

RESUME :

Anne Shirley, orpheline au grand cœur, croit pouvoir enfin être adoptée par la famille Cuthbert. Mais, la joie sera de courte durée lorsqu’elle découvrira qu’ils attendaient un garçon pour aider à la ferme et pas une fille, certes intelligente, espiègle, bavarde, mais qui n’est pas un garçon

Ils vont finalement décider de la garder pour le meilleur et pour toutes les bêtises qu’elle pourra inventer.

Elle va grandir au sein de cette petite communauté de l’Ile du Prince Edouard au Canada, entre amitié, amour, rire et pleurs.

INTRIGUE 8/10

PERSONNAGES 10/10

GENIAL !!!

Premier tome d’une série sur la vie d’Anne par Lucy Maud Montgomery datant de 1908.

AVIS :

Un vrai coup de cœur. Les personnes sont tous attachants. En premier lieu, Anne, cette petite orpheline qui se réfugie dans son imagination pour fuir des dures réalités de son existence.

Elle est touchante, ne cherchant qu’à être aimée, tout en préservant ses idéaux et ses convictions. Elle est un modèle de jeune fille indépendante et forte.

Ses parents adoptifs qui se sont sacrifiés pour s’occuper de leur ferme.

Gilbert, un garçon attachant et drôle.

L’écriture est magnifique, soutenue, sans être difficile d’accès. Elle est fluide, les descriptions sont immersives, on a envie d’être à Avonlea, de courir dans les champs avec Anne, de rire, de jouer, de retrouver cette insouciance de l’enfance.

C’est la découverte d’une époque (fin 19ème siècle), mais en même temps des thèmes universelles : l’amitié, la famille, l’amour, le deuil, la maladie…

Il y a l’esprit des 4 filles du Docteur Marsh, mais avec plus de tendresses, et surtout beaucoup plus accessible. Il n’y a pas cette distance, entre les personnes et le lecteur, un côté artificiel.

Avec Anne, on a l’impression que l’auteur nous raconte son enfance, une histoire vécue.



Une petite touche de la petite maison dans la prairie, une pincée des malheurs de Sophie et surtout un grand bol d’amour/amitié.

Je recommande à 200%.

Magisterium, tome 1 : L’épreuve de fer

RESUME:

Callun Hunt est âgé de douze ans et vit avec son père qui lui a appris à ne jamais faire confiance à un magicien et que l’école des magiciens, le Magisterium, provoquera sa perte.

Sa vie va ainsi être totalement bouleversée quand les évènements vont le conduire à renier tous les enseignements de son père.

Pour le meilleur ou pour le pire, il devra assumer ses choix et son destin.


INTRIGUE : 6/10
PERSONNAGES : 7/10

EFFRAYANT : 3/10

Premier tome d’une saga terminée en 5 volumes.

AVIS :

Evidemment, impossible de ne pas faire le rapprochement avec la saga Harry Potter. Il est vrai que plusieurs points communs existent, mais comme dans toutes histoires d’un groupe d’adolescents dans le cadre d’épreuves initiatiques.

Oui, il s’agit d’un groupe de 3 ado (une fille et deux garçons) qui apprennent la magie dans une école, et doivent affronter les forces du mal.

Je n’ai pas retrouvé malgré tout le charme d’Harry Potter, aussi certainement parce que j’ai été bercé durant mon enfance par Poudlard, et que cette nostalgie m’empêche d’être totalement objective.

Pourtant, j’ai trouvé que cet ouvrage ne manquait pas de qualité et d’originalité. Si le terreau est le même, la construction de l’histoire et la nature des personnages est très différentes.

Il y a une construction très intéressante des personnages dès le premier tome, avec un Callum, qui présente un handicap (on oscille entre sa fragilité physique et sa volonté de prouver qu’il peut faire aussi bien que les autres). Il est parfois agaçant, mais comme tout jeune de 11-12 ans qui se retrouverait catapulté dans une école de magie.

Aaron est très attachant, certainement trop parfait, mais on commence à entrevoir des fêlures.

Tamara est trop peu exploitée, et présente des aspects très agaçants de la bonnes élèves à la Hermione.

Cette fine équipe doit affronter des épreuves au cours du livre, que j’ai trouvé trop artificielles.

Cet ouvrage se lit vite, mais j’ai été partagé sur le style. Il s’agit clairement d’un roman jeunesse/ado, mais par moment on avait l’impression de tomber dans un ouvrage pour les plus jeunes et à d’autres moments les thèmes abordés étaient plus matures.

Même si les intrigues sont prévisibles, j’ai noté quelques rebondissements surprenants et qui devraient plaire à des jeunes lectures ou préadolescents.

Je lirai avec plaisir la suite de leurs aventures.

Histoires de Loups de Gudule, Magali Clavelet, Maria Karipidou et Frédéric Pillot

RESUME :

Plusieurs histoires qui revisitent le mythe du loup méchant et dévoreur de petits enfants

AVIS :

Je ne sais pas véritablement la cible pour ce livre, mais il semblait être un livre pour enfant (en tout cas, il était classé chez le jeune public) et je pense qu’il n’est pas adapté à cette cible.

C’est mon avis personnel évidemment, mais si je peux apprécier qu’un conte soit revisité sous diverse forme, ici avec humour, j’ai eu beaucoup de mal avec les valeurs véhiculées par l’ouvrage.

Je considère (peut-être à tort) qu’un ouvrage à destination des plus jeunes doit refléter de bonnes valeurs et aider l’enfant à se construire. L’humour est certes importants pour intéresser l’enfant, mais il ne doit pas conduire à tourner en ridicule des situations qui pourraient permettre à l’enfant de s’identifier.

Je suis totalement honnête, je n’ai lu que la première histoire. Elle m’a déplu, et j’ai préféré rendre sans délai l’ouvrage à ma médiathèque (heureusement que je n’avais pas acheté le livre).

Donc, je ne peut pas donner d’avis sur l’ensemble des histoires, mais uniquement sur la première.

C’est l’histoire d’un prince transformé en loup qui est très triste de sa condition. Il rencontre une louve qui est comme lui, une ancienne princesse. Ils passent du temps ensemble, se découvrent des points commun et sont dans une « relation amoureuse » (bon c’est un ouvrage pour enfant, mais je ne vois pas comment appeler autrement le description de leur rapport).

Mais, le loup ne se contente pas de cette relation entre loup, et s’interroge toujours sur l’aspect de la louve en humaine (c’est déjà problématique, mais ça aurait pu passer).

L’intervention d’une féé aidant, ils redeviennent humains. Le loup retrouve son corps de bel Appolon, mais la louve est laide en humaine (c’est clairement décrit dans l’ouvrage, elle a des cheveux noirs, elle est grosse et surtout, elle est poilu : elle n’a peut-être pas eu le temps de s’épiler depuis son changement de louve à humaine 😁😁). Plus sérieusement, elle est donc décrite comme inférieure à Loup, car elle est laide.

Il apparait donc normal que Loup veuille désormais la quitter pour rencontrer d’autres belles jeunes femmes (on oublie complètement leur complicité et leur relation amoureuse).

Finalement, il est contraint de l’épouse (c’est clairement un mariage forcé, car Louve l’oblige à l’épouser, soit un acte de violence).

Finalement, Loup insulte une sorcière le jour du mariage et obtient (à sa plus grande joie) qu’elle le retransforme en Loup pour le punir. Ainsi, il vaut mieux être puni et changer en Loup (ce qui le faisait pleurer au début de l’histoire) que d’épouser une femme moche (mais avec laquelle on avait des points communs, l’aspect physique est le plus important).

Mais, l’histoire a malgré tout une fin heureuse, car Louve trouve un homme à son niveau, puisqu’elle épouse un ogre (oui, ce n’est pas moi qui le décrit comme un ogre, c’est véritablement une humaine qui épouse un ogre, car elle est trop laide pour épouse un humain). Bon, il faut être juste peut-être que dans ce monde l’ogre est un être merveilleux (soyons sérieux, l’ogre est dessiné comme très laid et ce n’est clairement pas le meilleur parti du royaume).

Je pense que ce résumer suffit à comprendre les valeurs que je ne trouve nullement adaptées pour des enfants. Je doute que des jeunes enfants aient le recule pour comprendre le second degré ou cet humour.

Je ne recommande pas ce livre pour des enfants.