Pour éviter que Lady Rose ne soit envoyée en Inde par ses parents pour se marier avec un officier, Harry Cathcart accepte de faire croire à leurs fiançailles.
Parallèlement, Lady Rose retrouve le corps de Dolly Tremaine, une débutante avec laquelle elle s’était liée d’amitié.
Le Capitaine Cathcart part à la recherche du meurtrier pour éviter à Lady Rose d’être la prochaine victime.
Cette saga a clairement perdu de son charme. L’histoire oscille entre une romance historique fait de « je t’aime moi non plus » et une enquête policière.
Si le mélange des genres avait fonctionné dans le premier tome, ici on cherche le lien avec ces deux intrigues.
Certes, la résolution de l’enquête policière est meilleure que dans le tome 2, mais cela ne permet pas à ce tome d’éviter l’ennuie.
Les personnages secondaires restent appréciable, mais le Capitaine Cathcart m’accasse de plus en plus.
Lady Rose a manifestement perdu des neurones entre chaque tome, car elle devient plus proche de la dinde attendant l’époux que d’une femme qui recherche l’indépendance et capable de briser les carcans de la société britannique.
Il y a évidemment quelques bonnes idées et l’écriture est agréable.
Lady Rose perd un peu de son charme, de la nouveauté du tome 1. Si dans le tome 1, elle pouvait être agaçante par la mise en avant de ses connaissances et de son indépendance, elle a perdu de sa verve. Elle devient ennuyeuse, ce qui est un comble pour le personnage principal, surtout caractérisé par son répondant face à Cathcart.
L’intrigue est assez lente, il n’y a rien de novateur.
Les personnages restent intéressants, sans plus. Il n’y a pas de tensions dans l’intrigue et ainsi, j’ai trouvé que les rebondissements tombaient à plat.
Le style est agréable et se lit vite, mais on est loin de la qualité d’Agatha Christie (et surtout ses résolutions incroyables des intrigues).
Lady Rose ne semble pas s’accoutumer des mœurs de son époque et du désir de ses parents de la voir faire une entrée prestigieuse dans la bonne société londonienne.
Parrallèlement, Harry Cathcart, un aristocrate désargenté, se découvre des talents de détective.
Ces deux personnages que tous semblent opposer, vont finir par se rencontrer et faire équipe.
Edition Albin Michel – 299 pages – 2021 Premier tome de la saga « les enquêtes de Lady Rose ». L’autrice est connue pour sa saga Agatha Raisin.
AVIS :
C’est le premier cosy murder moderne que je lie, et j’ai apprécié cette découverte.
Je suis une lectrice de longue date d’Agatha Christie, et même si je n’ai pas retrouvé son talent pour créer une ambiance et une intrigue à la fois simple et palpitante, j’ai lu avec plaisir une enquête à « l’ancienne » où l’on recueille des indices et découvre petit à petit les motivations du criminel.
J’indique déjà que le résumer me semble trompeur, car plus de la moitié du livre se passe avant le crime. On découvre les personnages, leurs rapports et la société Londonienne du 19ème siècle J’ai trouvé intéressant de pouvoir découvrir des aspects historiques (bien que très romancés), et cette immersion dans une autre époque. Il y avait notamment des éléments sur l’émancipation des femmes et les mœurs du 19ème siècle, ce qui m’a beaucoup fait penser aux Aventures d’un apprenti gentleman de Mackenzi Lee https://baladenlivres.wordpress.com/2022/01/11/les-aventures-dun-apprenti-gentleman-de-mackenzi-lee/
J’ai retrouvé cette volonté de lutter contre les diktats et les convenances d’une époque. Notamment, Lady Rose, comme Felicity (la sœur du personnage principal dans les Aventures d’un apprenti gentleman), aspire à un autre idéal. Elles sont toutes les deux intelligentes, parfois exaspérantes, mais avec une volonté d’aider. Dans les deux ouvrages, il y a la découverte d’une époque, puis des personnages qui n’arrivent pas à s’intégrer et finalement une enquête pour leur permettre de trouver leur voie dans une société tout autant en cours de changement que bloquée dans ses préjugés.
Dans les enquêtes de Lady Rose, les personnages sont attachants et la dynamique, notamment entre Lady Rose et Harry, est intéressante.
J’ai eu plus de difficultés avec certains personnages secondaires seulement agaçants à mon sens.
L’enquête, si elle existe, est plutôt secondaire. Elle arrive tardivement et j’avais trouvé le meurtrier. Mais ce n’est finalement pas l’intérêt principal, le chemin pour arriver à la solution est plus important que la solution elle-même.
J’ai toujours adoré voir les petites cellules grises d’Hercule Poirot fonctionner, entendre les rouages de son cerveau. J’ai retrouvé (à petite dose) cette enveloppe dans ce roman (même si Agatha Christie faisait en plus une énigme policière qui ne trouvait sa résolution que dans les dernières pages).
Loin d’un coup de coeur, je lirai néanmoins avec plaisir la suite.
Balade en livres 