RESUME :
La belle, jeune et naïve Linnet Thrynne, qui par une malencontreuse méprise est déshonorée, doit épouser Piers Yelverton
Piers Yelverton, futur duc, est désagréable, boiteux et impuissant.
Tous les opposent et dès leur première rencontre, ils vont décider qu’ils ne pourront jamais se marier.
Pourtant, le temps fait son œuvre, elle découvre la bonté sous le masque de monstre et lui l’intelligence sous les frivolités de sa beauté.
2ème tome d’une série où l’auteur revisite les contes. Ici le conte de la belle et la bête.
AVIS :
Je cherchais juste une romance historique sans prétention et j’ai été très agréablement surprise par cet ouvrage. L’écriture est addictive et les personnages très attachants.
Le point positif de l’ouvrage est les dialogues, la répartie des personnages (surtout Linnet) et l’humour. J’ai souri à plusieurs reprises et ai dévoré ce livre.
L’intrigue est quasi exclusivement centrée sur la romance des personnages, il y a quelques intrigues secondaires, mais en réalité elles ne sont pas développées. En principe, je n’apprécie pas les livres qui se limitent à raconter l’histoire d’un couple (rencontre, haine et amour), et pourtant, pour une raison que j’ai dû mal à expliquer, j’ai totalement accroché.
Les développements sur le physique de Linnet (c’est belle) finissent néanmoins par être un peu répétitifs.
Vers la fin du roman, on développe une histoire autour de la maladie et de la recherche de Linnet, qui était sans surprise, mais bien écrite, et j’ai même versé une petite larme.
Simplement, la naïveté de Linnet était drôle (et je ne suis pas sûr que c’était véritablement l’objet de ces passages. Ou alors, il fallait prendre ces états d’âmes au 3ème degré). Résultat, j’ai ri pendant les scènes intimes.
Je recommande ce livre. Il s’agit d’une romance entre la belle et la bête et Docteur House.
J’ai lu ce livre après Dullahan de Marine Kelada ttps://baladenlivres.wordpress.com/2022/02/18/dullahan-de-marine-kelada/, ayant envie d’avoir une nouvelle romance historique.
Effectivement, les deux ouvrages revisitent le conte de la belle et la bête.
Pour Dullahan, le synopsis semble plus original. En effet, l’intrigue se passe de nos jours en Irlande, où Mila, qui campe avec des amis, est enlevée par le cavalier sans tête (le Dullahan).
Ce dernier l’emmène dans son château bloqué au 17ème siècle. Mila doit alors faire croire qu’elle est une jeune fille de 1601 pour découvrir les secrets de Kian (le monstre maudit) et pouvoir s’échapper.
L’histoire permet de découvrir des légendes et paysage d’Irlande.
Pour la belle et la bête, l’intrigue se passe exclusivement dans le passé (environ le 18ème siècle), et ainsi, Linnet est une jeune fille de son temps, avec les codes et les manières d’une jeune fille qui cherche à se marier et qui a été éduquée pour être une femme soumise.
Cette confrontation des époques est donc intéressante dans Dullahan. Pour autant, dans la belle et la bête, on découvre également des personnages qui essaient de s’émanciper, non parce qu’ils ont connu la modernité de notre monde, mais parce qu’ils ne supportent plus les carcans de leur époque.
Dans les deux ouvrages, le point positif est la dynamique des personnages, et surtout les échanges entre les personnages principaux.
Dans les deux intrigues, les protagonistes se détestent au début, et l’histoire évolue vers l’amour. J’ai trouvé l’évolution plus cohérente dans la Belle et la Bête.
Dans Dullahan, l’intrigue est centrée sur la découverte des secrets de Kian afin de permettre à Mila d’être sauvé, et l’amour s’invite. Dans la Belle et la Bête, c’est l’inverse, la romance est l’intrigue principale et tout tourne autour de Linnet et Piers (leur dialogue, leur haine, leurs états d’âme).
Il paraîtrait logique de penser que la Belle et la Bête est rapidement ennuyeux, mais l’auteur arrive le tour de force de nous donner envie de suivre le quotidien de ses deux êtres que tout semble opposer et qui pourtant vont se découvrir des passions communes et évoluer ensemble.
Je me suis sentie plus attachée à Linnet et Piers, sans véritable raison. Peut-être l’écriture, Eloisa James est déjà l’auteur de très nombreux ouvrages, alors que Marine Kelada est une jeune autrice qui doit encore conforter son talent.
J’ai eu quelques moments de flotements dans Dullahan, alors que l’histoire est fluide (simple, mais addictive) dans la Belle et la Bête.
Ces deux ouvrages se ressemblent sur beaucoup de points, mais j’ai eu une petite préférence pour la Belle et la Bête (alors que sur le papier j’aurai dû préférer Dullahan).
Pour autant, il s’agit de deux bonnes lectures, et je lirai sans aucun doute d’autres ouvrages de ces auteurs (j’ai déjà mis dans ma PAL un brasier d’eau et de vent de Marine Kelada).